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De Pollensa à Port Leucatetest

Dimanche 27 juin 2010

Nous quittons la baie de Pollença à 6h du matin. Le vent est nul et le moteur ronronne. Nous nous éloignons peu à peu de Majorque, nous croisons des voiliers qui arrivent d'Espagne ou de France. C'est le début des vacances pour eux. Des dauphins viennent nous rendre visite et jouer avec l’étrave du bateau. Le bateau fait route sous pilote automatique. On s'occupe: lecture, bricolage, pêche, miam et sieste. En fin d'après-midi, les côtes de Majorque ont disparu. Il fait bien chaud, donc une douche est la bienvenue.

La nuit sera très calme et surtout très claire. En effet, c'est pleine lune, et on n'a même pas besoin des lampes frontales pour reprendre du génois ou de la grand voile. Nous rencontrerons quelques cargots et ferries. L'un d'entre eux nous aura bien inquiété et nous avons préféré nous dérouter.

Depart

Départ de Majorque

formentor

Le Cap Formentor

Depart

Les falaises disparaitront à l'horizon au bout de 10heures de navigations

pizza

Pizza time

couché de soleil

Beau coucher de soleil sur une mer plate

Lundi 28 Juin 2010

La mer donne l’impression d’être de l’huile. Le moteur va (encore) tourner une bonne partie de la journée. Le vent se lève lorsque nous approchons du Cap Creous (frontière espagnole). Au fur et à mesure que nous nous rapprochons, nous allons être littéralement encerclés par une trentaine de bateaux de pêche. Ce sont des chalutiers en pleine actions. Nous comprenons réellement ce qu'on appelle la "pêche intensive". Chacun d'eux à son couloir, le suit, et râcle le fond. L'ensemble de la flotte progresse en dessinant un carré qui s'élargit Autant vous dire qu'une fois la journée passée, il ne doit vraiment plus rester grand chose à cet endroit...

Nous contactons par VHF le sémaphore du Cap Béar afin d’avoir les dernières prévisions météo car en partant, ils annonçaient que la tramontane allait se lever dans le milieu de la semaine. Un force 4-5 de Nord Ouest (tramontane donc) est annoncé. Peu à peu la nuit commence à tomber.

Dans le milieu de la nuit, alors que nous passons la Cap Béar, le vent forcit. C'est un effet venturi lié à la géographie des Pyrénées Orientales qui forme une sorte de rampe d'accélération. Nous prenons 1 ris à la GV et 2 au génois et continuons d'avancer au prés (nous remontons contre le vent... quelle idée vous allez dire!). La mer commence à être agité, donc la navigation devient un peu plus "sportive" mais nous avançons et nous rapprochons de Port Leucate

creous

Coucher de soleil sur le Cap Creous

Lundi 28 juin 2010

6h du matin, alors que je fais mon quart je réveil précipitamment le captaine . De gros bateaux arrivent sur nous. Pas moyen d’évaluer leur vitesse. Vont-ils passer devant ? Derrière ? Il s'agit de chalutier de pêche, mais Français cette fois. Nous préférons nous dérouter légèrement dans le doute. En principe, s'ils ne sont pas en phase de pêche, nous serions prioritaire. Mais, nous préférons jouer la sécurité, et dévier le cap du bateau de quelques degrés. Cela ne change quasi en rien notre heure approximative d'arrivée et ça rassure tout le monde, alors.

Après cette petite émotion, p'tit déj !

Nous apercevons enfin Port Leucate. Il est aux alentours de 9h. Mais, la tramontane a décidé de nous jouer encore quelques tours. le vent augmente au fur et à mesure que nous nous rapprochons et la mer se lève. Nous mettons cap sur la côte pour la longer au plus près. En effet, vue que le vent souffle de la terre vers la mer, près de la plage, la mer n'est pas encore formé, donc nous avançons beaucoup mieux. Nous prenons un deuxième ris à la GV et enroulons le genois pour ne garder que le foc avant. On a à présent un bon force 6 avec des rafales à 7 dans le nez...Dans une rafale, une poulie casse. Le capitaine décide d'affaler toutes la voile et de finir au moteur. Il est 11h. Une heure plus tard, Aloha est amarré à sa place, après 15 jours de voyage. Nous sommes fatigués, mais très très heureux et franchement, fier de nous.

 

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