Traversée Acores Espagne

Dimanche 09 juin, nous quittons Ponta Delgada à 7h30 du matin. Il ne fait pas très beau les premiers jours, ciel couvert et grisâtre, car nous sommes partis dans la queue d’une dépression pour profiter des vents favorables. Les 5 premiers jours, nous fonçons vers le Portugal avec un bon courant.

Le 15 juin, cela fait maintenant 6 jours que nous sommes en mer. Nous décidons alors de pousser un peu plus loin que l’escale prévue à Portimao, au Portugal. La météo est favorable ces prochains jours pour aller jusqu’à l’entrée du détroit de Gibraltar, au port de Barbate. Allez, zou !

Le 16, nous arrivons au Cap St-Vincent, la pointe sud-ouest du Portugal (et de l’Europe). Il va falloir maintenant traverser le rail des cargos qui rentrent et sortent de la Méditerranée. Notre AIS en dénombre une quarantaine autour de nous, tous à la queuleuleu, entrant et sortant du détroit. On se sent, comment vous dire …. Comme un hérisson voulant traverser l’autoroute ! Heureusement, les conditions sont véritablement optimales (vent portant 18 nœuds, mer peu agitée et courant favorable).

Le 16 juin, à 18h38 exactement, « TERRE !!!!! TERRE en vue !!!!! ». Nous voilà enfin le long du continent Européen! Finalement, nous pétons le feu. On décide de filer jusqu'à Almérimar directement.

Le 18 juin, vers 5h du matin, nous nous présentons devant le détroit. Il y a maintenant 2 ans, nous le franchissions dans l’autre sens ! Comme prévu, le vent est léger et c’est parfait. Nous nous aidons au moteur, et, le courant nous aidant, nous déboulons à 8 nœuds sur une mer lisse avec, en prime, un beau lever de soleil. Quelle belle arrivée en méditerranée !

A 10h, le rocher est derrière nous. La mer de méditerranée nous accueille comme il se doit, avec ses rafales et ses coups de vent. Il est maintenant 17h, Gibraltar n’est plus en vue et, alors que nous devions avoir 20 nœuds de vent, nous en avons le double! Heureusement, en vent arrière. Ceci dit, la mer est très courte et les vagues commencent à casser dans le cockpit. Alex doit barrer le bateau le temps de se rapprocher de la côte, où la mer sera moins forte.

Le lendemain, 19 juin, à 11h30, après 1200miles, nous accostons au quai d’accueil du port d’Almerimar.

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