Guyane
Navigation de Luis Correia aux Iles du Salut
Nous quittons avec regret Luis Correia le 22 janvier 2012 en direction de la Guyane Française. 860 miles à parcourir que nous effectuons en 7 jours et quelques heures. On remercie le courant qui remonte la côte Sud Américaine. Cette navigation nous refait passer le pot au noir, et forcément, nous rencontrons à nouveau des calmes (absence de vent). Heureusement, celui-ci est plus étroit le long des côtes et donc, nous arrivons à le franchir en alternant moteur et voile. Au total, 24h de moteur au lieu de 72h lors de notre transat. Le 28 janvier 2012, nous approchons des Iles du Salut et à cette vitesse, comme de par hasard, nous allons arriver de nuit. Impossible de ralentir suffisamment Aloha pour arriver de jour. Le 29/02, sous un grain qui durera 4heures, nous jetons l'ancre dans la baie des Cocotiers en face de l'île Royale. Nous sommes fatigués. Les 5 dernières heures se sont faites sous une pluie battante et dans une mer forte. Alex a du barrer car ni le régulateur d'allure ni le pilote ne parvenaient à conserver Aloha dans son cap. Le climat Guyanais nous accueil. La pluie ne cesse de tomber durant les premières 24heures mais cela va s'arranger.
miam miam, du bon poisson frais.
Et encore un grain.
Arrivée aux Iles du Salut. Il pleut, il pleut et il pleut encore. On décide de mettre en oeuvre un taud de récupération d'eau de pluie.
Les îles du Salut
L'île du Diable, l'île Royale et l'ïle Saint Joseph se situent juste en face de Kourou. A partir de 1748, toutes trois faisaient office de bagne. A cette époque, l'espérance de vie sur l'ile St Jospeh était de 3 à 6 mois, cela donne une idée quand aux conditions de détention des bagnards. Ces derniers étaient contraints de tailler des ascaliers dans le rocher, de creuser un grand réservoir au milieu de l'île pour recevoir l'eau de plui, etc.
L'Île Royale
L'ile Royale est au centre de ce petit archipel. C'est ici, que ce trouvait les batiments administratifs et l'hôpital. Les cocotiers poussent à profusion et nous ramassons des dizaines de noix de coco qui jonchent le sol de l'île. Les poules, rats de cocotiers, singes, etc... se chargent de manger le reste. L'île est une propriété du CNES et un téléscope de suivi des lancements de fusée est implanté dans les hauteurs de l'île.
Le quartier des directeurs.
Un exemple des travaux réalisé par les bagnards.
Les animaux préférés de Lauriane: les rats de cocotier.
Singe Capucin.
Singe Sapajou.
Les restes du bagne.
Iguanes.
Et un perroquet en gros plan.
Encore les perroquets.
L'île Saint-Joseph
Contrairement à l'île Royale, elle est un peu moins visitée et nous semble plus sauvage. Le bagne ici était réservé aux "fortes têtes". Pas étonnant alors que l'espérance de vie y était affreusement courte. Aujourd'hui, il n'est plus possible de visiter le bagne qui s'écroule. Une garnison de la légion étrangère se trouve sur l'île et veille à son entretien.
Sentier autour de l'Île Saint-Joseph.
Balade sur l'île Saint-Joseph.
Et hop, on met le hamac entre 2 cocotiers, et petite lecture au bord de la plage déserte.
Kourou
La navigation entre les Iles du Salut et Kourou doit se faire impérativement en prenant en compte le fort courant qui porte au Nord Ouest. Du coup, ça revient à faire du près et de viser bien à babord de la bouée K0. Nous avons opté sur le choix de dépasser les premières bouées K1 et K2 avant de nous mettre dans le chenal. De cette façon, nous avons pris les vagues par l'arrière du bateau et non sur le côté. Cela fait faire de bons surfs dans des vagues de 2-3 mètres. La remontée du fleuve se fait sans problème (à marée montante évidement). Le chenal est dragué en permanence à 2,70m à marée basse pour le cargo qui apporte les pièces de la fusée Ariane. Nous mouillons une première fois dans 5m d'eau mais le fort courant du fleuve nous fait décrocher. Le fond du fleuve est fait de vase molle dans laquelle l'ancre décroche très facilement. Après nous être retrouvé au milieu du chenal, nous avons choisi de nous "tanker", c'est à dire, que notre quille se plante dans la vase à marée basse (cf. la photo des calculs pour éviter de trop nous échouer :-) Cela nous a occupé une petite matinée ).
Kourou et les autres villes de Guyane n'ont pas grand intérêt touristiquement parlant. Seul Saint Laurent du Maroni sort du lot, certainement à cause de sa proximité directe avec le Suriname.
Centre Spatial Guyanais (CGS)
Le centre spatial s'étend sur plus de 20Km². La visite du centre est gratuite. Tour à tour, un bus nous emmène sur les zones de lancement d'Ariane et Soyouz. Nous ne pouvons approcher de la zone de Vega car celle-ci va être tirée très prochainement.
Site de lancement de Soyouz. La photo est prise sur le haut de la cheminée d'échappement des gaz.
Pas de tir d'Ariane.
Zone de lancement Ariane.
Salle Jupiter. C'est la salle de commandement général pour chaque lancement.
Maquette grandeur nature du lanceur Ariane 5.
Site de lancement Agami, le 13 février 2012, pour VV01: Vol Vega 01. Le premier vol du nouveau lanceur Vega.
Mise à feu.
C'est partiiiii! Bye bye Vega!!!
Saint Laurent du Maroni
Nous visitons Saint Laurent du Maroni en compagnie de Christhophe et Aqui (des amis d'Alex venu s'installer depuis peu). Nous comprenons rapidos que c'est ici que les choses se passent, notamment avec la proximité du Surinam. Contrairement au fleuve de Kourou où pas un chat ne bouge, il régne ici une intense activité, un véritable traffic. Les pirogues ne cessent de faire des aller et venues sur le fleuve entre le Suriname (ville Albina) et la Guyane. Ici, la frontière n'a de sens que sur les cartes. Un peu plus loin sur le fleuve commence les sites d'orpaillage.
La fine équipe.
Photo d'une pirogue. En attachant deux pirogues les unes aux autres ils sont capables de transporter un bus!!
Village de Saint Laurent du Maroni.
On prend la pose.
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