Traversée de Gibraltar à Graciosa (Iles Canaries).

 

22 Septembre 2011

Nous quittons le mouillage de La Linea à 1h00 du matin, le 22 septembre. Nous avons calculé notre heure de départ en fonction de la marée et donc, des courants dans le détroit. Pas évident de faire coïncider à la fois des courants favorables ou nuls et le vent. Nous partons dans l'idée de faire du moteur. On a préféré laisser les vents d'ouest se calmer car, apparement, il lève une mer dangereuse au niveau de Tarifa. Nous atteignons Tarifa à 4h30 du matin. Aloha a enfin sa quille dans l'atlantique. Allez, encore un peu de courage avant de trouver les alizés. Nous avons choisi de longer le rail de cargo jusqu'à sa fin, car nous devons dans tous les cas nous éloigner à la fois des côtes Marocaines, et gagner l'ouest pour récupérer les alizés portugais.

Vers 20h, nous avons passé le rail et avons commencé notre descente vers le sud. Nous sommes en train de manger quand nous apercevons à quelques mètres, une bouée puis des petits boudins flottants! Bordel!!! Un filet dérivant! Alex saute sur la barre et change de cap. Ouf, il était moins une. Nous décidons de mettre cap à l'ouest pendant un bon moment pour nous éloigner complètement des côtes.

Cargo à la sortie du détroit de Gibraltar

Miam miam. 4 bonites et 1 daurade coryphène en 6 jours de mer. Du poisson presque tous les jours.

Le lendemain dans la journée, nous touchons les Alizés; Yalaaaa! Plus de moteur, cap au 225 vers Graciosa, GV avec 1 ris au début, puis sous génois seul ensuite. Nous ferons quelques jolis petits surfs et une pointe à 6,5Nds au GPS.

Aloha sous génois tangoné

Le 26, l'alizé faiblit et nous envoyons le spi pour la première fois. Aloha a vraiment une belle allure et file à 3Nds avec 5Nds de vent. Le vent reforcira en fin de journée et ce, jusqu'à notre arrivée à Graciosa, le 28 septembre vers 10heures. 600 miles nautiques en 6 jours et quelques heures. Nous sommes content de notre moyenne, surtout avec les premiers jours au moteur.

Ouaiissss, le spi !!!!!! class !

Arrivée à Graciosa

Graciosa

L'ile se trouve le plus au nord de l'archipel. Elle mesure 6Km sur 3Km. Il y a 4 cônes volcaniques sur l'ile et aucune route. Les quelques pistes de sable sont parcourues par des 4x4 destinés au tourisme. Nous avons jeté l'ancre les deux premiers jours au mouillage de "La Bahia del Salado", tout proche de la Sociedad, l'une des 2 villes de l'ile. Nous avons ensuite rencontré l'équipage de Gecko : Cécile et Thierry ainsi que Gérard de Beluga nous proposant de les rejoindre au mouillage de "La playa Francesca".

Aloha au mouillage de "Bahia del Salado".

La petite ville de la Sociedad.

La Sociedad. Petites maisons blanches peintes à la chaux. L'ensemble du village est construit selon la même architecture.

Séchage des anchois.

Place de l'église de la Sociedad. Ici, pas de bitume. Du sable, des cailloux, du sable, des cailloux, pas de choux, pas d'hiboux, pas de ....

Randonnée dans les coulées de lave séchées, vers le second village de l'ile: Pedro Barba

Pedro Barba. Les locaux n'y habitent pas car trop éloigné. D'ailleurs, il n'y a aucun commerce. Il s'agit en fait de résidences secondaires très bien entretenues.

Vue depuis un des volcans de l'ile, sur le mouillage de Francesca et le Rio (le détroit entre Graciosa et Lanzarote). Dans le fond à droite, le mouillage "Bahia del Salado".

Aloha au mouillage de "Playa Francesca". Dans le fond, le volcan d'où nous avons pris la photo précédante. En arrière plan, le voilier de Gérard de Beluga.

Dans la nuit de dimanche 2 octobre au lundi 3, le vent a tourné secteur sud et descend des falaises de l'ile de Lanzarote, juste en face de nous. Il souffle fort, jusqu'à 30 noeuds et lève la mer. Nous ne dormons pas de la nuit comme la majorité des autres voiliers au mouillage. Les rappels de la chaine sont brusques et notre ancre commence à déraper. Nous attendons l'aurore pour lever l'ancre et partir au sud de l'ile de Lanzarote, à la marina Rubicon. Nous naviguirons pendant 10h. Presque l'ensemble des voiliers au mouillage sont partis dans la même direction (et nous ont évidemment dépassé). La navigation se fera au moteur car le vent souffle maintenant dans le nez à 25 / 30 noeuds. Les autres voiliers relèveront 35 à 40 Noeuds plus près de la côte. Nous arrivons à Marina Rubicon vers 18h. Une semaine de réparation nous attends: fuite d'huile au moteur, pompe à eau du moteur dégradé, plexis à changer ... Ca n'en fini plus :)

PrintComments($ShowAll); ?>